COMMENT EVITER UN DRAME
La sécurisation de vos photos de mariage est d’une importance capitale. En effet, l’une des pires choses qui puisse arriver à un photographe de mariage, c’est la perte des photos, ou l’incapacité de mener à bien le reportage. Pour éviter cela, on se doit d’avoir un process le plus sécurisé possible, avant, pendant et après le reportage, que ce soit au niveau humain, matériel, prise de vue, et sauvegarde des données.
Bien évidemment le risque zéro n’existe pas, et ce, dans n’importe quel métier. Mais il faut faire en sorte de limiter les risques au maximum. Je me vois mal le jour du mariage, aller dire aux mariés “bon, et bien j’ai fait tomber mon appareil, et j’en ai pas d’autre…Donc salut, et merci pour tout hein” ! Sur mes mariages, il m’est déjà arrivé de faire tomber mes boîtiers, que mes objectifs se décrochent, d’avoir des cartes mémoire défaillantes, de casser mes flashs, etc..etc…Ca arrive régulièrement, même en faisant attention.
Enfin pour ma part, je ne fais pas spécialement attention au matériel quand je suis dans l’action. Je suis tellement impliqué dans le reportage que je me fiche de savoir si mon boitier sera aspergé de champagne, ou si je suis sous la pluie, ou si je me prends des coups de coudes sur le dance floor. Si je sens qu’il y a une photo à faire, alors j’irai la chercher. Mais, pour éviter d’être en stress avec ce genre de mésaventures, j’ai très rapidement fait le choix d’un investissement personnel et matériel important.
AVANT LE MARIAGE :
Pour le matériel :
A chaque fin de saison, je fais un check-up complet de mon matériel. Nettoyage en profondeur des boîtiers et de leurs capteurs, ainsi que les objectifs. Si dans la saison, j’ai senti un petit dysfonctionnement ou un problème quelconque (qui pouvait attendre, sans m’empêcher de travailler) et que je ne peux pas le régler moi même, le matériel part en réparation chez des spécialistes ou chez le constructeur. Ensuite, avoir du bon matériel qui fonctionne parfaitement c’est primordial, mais encore faut-il ne pas oublier de le prendre le jour du mariage (oui, oui, j’ai déjà entendu ce genre de mésaventures !!) La veille du mariage, je prépare donc tout mon matériel à l’aide d’une check-list où est inscrit tout ce que je dois emmener le jour du mariage. Le tout est rangé et bien protégé dans une valise spéciale photo, et prête à partir.
Pour le photographe :
Ca peut paraître un peu bête au premier abord, mais la seule chose qui serait susceptible de faire défaut dans ma prestation avant le jour du mariage, et bien c’est…moi ! Ou plus exactement ma bonne condition physique. On ne se rend pas vraiment compte, mais passer 12 ou 15 heures à faire des photos de mariage demande beaucoup d’énergie aussi bien physique que mentale. Je suis souvent accroupi, à genoux, mal installé, dans des positions très inconfortables avec plusieurs kilos de matériel sur moi. Les articulations, le dos, et les muscles sont très sollicités.
Donc, pour garder la forme et la tonicité, je fais du sport tout au long de l’année. Beaucoup de cardio et de renforcement musculaire, un peu de tennis et évidemment, aucun sport traumatique comme le foot, le rugby ou le judo. (En plus je suis trop nul au foot). Et comme je suis plutôt un (très) bon vivant dans la vie de tous les jours, il faut faire attention au surpoids 🙂
Enfin, si par malheur il m’arrivait un problème physique quelconque avant la mariage et que je ne sois pas apte à le réaliser, j’activerai mon réseau de photographes pour trouver quelqu’un de confiance pour me remplacer. Et sauf cas, où je ne serai pas en mesure de me déplacer, je serai tout de même présent aux côtés de mon remplaçant pour veiller au bon déroulement des choses.
LE JOUR DU MARIAGE :
Pour le matériel :
En terme de matériel, tout ce qui est primordial à la bonne réalisation du reportage le jour du mariage est en double. J’ai deux boîtiers bien évidemment, et plusieurs objectifs qui me permettent d’avoir deux fois la même couverture focale, pour ne pas se retrouver à faire des photos de groupes au 85 mm, si jamais il y avait un problème avec l’un d’entre eux. Les boîtiers et objectifs sont eux même protégés par des coques en silicone et des filtres de protection. Je ne parle pas des flashs, piles, batteries et cartes mémoire que j’ai en moultes exemplaires.
Concernant le côté sauvegarde des photos (pendant le reportage), les boitiers que j’ai choisis sont pourvus de deux emplacements chacun pour les cartes mémoires. Et ils sont réglés de façon à ce que chaque photo prise soit automatiquement stockée sur les deux cartes différentes, (donc 1 déclenchement égal 2 photos) et ceci dans le format RAW. Ainsi, si une carte ne fonctionne plus, les mêmes photos se trouvent sur la seconde. Mes boîtiers peuvent accueillir des cartes compact flash et XQD, bien plus fiables et performantes. Elles sont de grande capacité ce qui me permet de ne pas à avoir à en changer (ou très rarement) à tout bout de champ et limitent donc les risques de perte, détérioration, etc…
Pour la logistique :
Une de mes grandes appréhensions les jours de mariage, ce sont les multiples déplacements qu’il faut parfois faire pour aller aux différents lieux de cérémonies et réception. Le pire serait d’arriver en retard à cause de la circulation, ou des places de parking introuvables !! Donc, quand c’est possible, j’essaie toujours de faire en sorte qu’un invité ou quelqu’un de la famille me serve de chauffeur, surtout si nous sommes en centre ville. Cela me permet de ne pas perdre de temps à trouver une place pour me garer, faire attention au trajet, etc…Mais quelque soit la solution, j’ai toujours avec moi mon téléphone avec toutes les adresses exactes des différents endroits du mariages en favoris, plus un second gps dans ma voiture au cas où, et enfin, toutes ces adresses également imprimées sur papier. J’ai bien évidemment les numéros de téléphone des mariés, et ceux de leurs témoins et/ou parents.
APRES LE MARIAGE :
Sauvegarder les images
Pour la sauvegarde des photos une fois le mariage passé, toutes les cartes sont vidées dans le disque dur principal de mon ordinateur, puis sont instantanément dupliquées en double exemplaire sur deux autres disques durs portables. J’essaie ensuite de faire une rotation avec mes cartes mémoires. C’est à dire que je les formate seulement quand le mariage a été rendu aux mariés. Et pour finir, un des deux disques durs est mis en lieu sûr, ailleurs que chez moi, ou si ce n’est pas possible, je l’emmène avec moi partout où je vais. Et enfin, la galerie en ligne donne une troisième sauvegarde. Par choix personnel, je n’ai pas opté pour la solution d’un NAS, ni des différents cloud. Pour le moment je ne trouve pas que les offres soient adaptées à ce que je recherche. La solution des disques durs externes me convient très bien.
Voilà donc comment fonctionne mon processus pour réduire au maximum les risques de compromettre le reportage de mariage. Cela peut sembler évident, mais ce sont des petites choses qui s’acquièrent avec le temps et l’expérience. Pour vous, futurs mariés, je pense que ce sont des critères extrêmement importants, ça peut-être un des facteurs de décision sur le choix de votre photographe. Ce sont d’ailleurs des questions que je vous encourage à poser aux photographes que vous allez rencontrer.